Elle allume la petite lumière sur sa table de chevet.
Sur ses lèvres se dessine un sourire mélancolique,
En contemplant la structure familière de cet objet,
L’adolescente ne peut empêcher tout ses pensées nostalgiques.

Elle s’ennuie de son enfance,
Lorsque l’univers paraissait encore parfait.
Elle désire revivre la meilleure année de son adolescence,
Les mois remplis de joie, d’amitié, de paix.
Elle tient à ses souvenirs avec détresse,
De peur que ses amies la laissent.

Elle se retourne et repère facilement
Les gros chiffres rouges qui brillent dans le noir.
Passé minuit, les minutes défilent - si lentement.
La jeune adulte ne peut ignorer sa terreur.

Elle est pétrifiée par l’idée de perdre ses amies.
Son esprit est sur la défensive,
S’éloignant des blagues, des rires, des niaiseries,
Croyant que ça ralentirait la tornade qui arrive.
Elle affronte la vie avec détresse,
De peur que ses amies la laissent.

Elle s’assoit maladroitement,
Côtoyée par de nombreux toutous,
Réalisant à quel point c’est effrayant.
La petite demoiselle ne peut nier que la naïveté n’y est plus.

Elle ne désire guère partir de cet endroit cultivé par l’amitié.
Sa famille a besoin d’être ailleurs,
Mais son esprit veut tant rester.
Ces insécurités hantent son être, son âme, son cœur.
Elle agrippe à son environnement avec détresse,
De peur que ses amies la laissent.

Elle respire profondément,
Un soupir aussi, plein d’émotions, pour retenir un cri.
En pensant à des moyens de remplir le vide adéquatement,
La délicate femme ne peut détruire le lien entre elle et ses amies, le pont solide qui les uni.

Elle n’est plus certaine de son futur,
Des surprises qu’il va amener.
Il n’y a plus rien de sûr,
Dans sa vie, dans le va-et-vient quotidien, dans son être bouleversé.
Elle se fait des plans avec détresse,
De peur que ses amies la laissent.

Elle replace sa tête sur son oreiller,
Un toutou dans ses mains,
La petite lampe allumée,
L’adolescente ne peut retenir les larmes qui coulent, enfin.